Rennes tombe sur un os

~Administrateur~ Messages : 1166 Date d'inscription : 17/10/2007

Un Stade Rennais en manque d'inspiration s'est incliné sur sa pelouse face à l'AS Monaco (0-1) lors de la 13e journée. Encore vaincus à domicile, les Bretons laissent filer Lyon et Nancy en tête du classement tandis que Monaco remporte son premier match de championnat depuis août.

RENNES - MONACO : 0-1
But : Piquionne (47e)

La seule similitude que l'on peut trouver entre le Stade Rennais et l'AS Monaco est d'être tombés en domicile en huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue contre respectivement Valenciennes (0-2) et Lens (1-2). La Ligue 1 ramène à une réalité bien moins commune pour les deux équipes : troisième, Rennes impressionne depuis plusieurs semaines et reste sur un succès convaincant à Lens (1-2) tandis que l'équipe du Rocher n'a plus gagné depuis fin août.

Sur la sellette, Ricardo avait choisi de se passer des services de Jan Köller et de Camel Meriem, payant les frais des mauvais résultats récents du club en étant relégués sur le banc. Le technicien monégasque optait pour un 4-3-2-1 afin de contenir les assauts adverses d'une équipe en pleine confiance. La stratégie s'avéra payante tant la formation rennaise manquait d'inspiration pour contourner l'arrière-garde du Rocher. Le premier rideau défensif, un trio Bernardi-Perez-Leko, empêchait Rennes de développer son jeu habituellement fluide. Une impuissance conjuguée à l'absence de Sylvain Wiltord, blessé pour un mois et dont la vivacité manquait cruellement.

Dans un match physique et haché, aucune occasion nette de part et d'autre n'était à signaler au cours de la première période, si ce n'est des tentatives non cadrées de Piquionne (16e) et de Gapké (18e), ainsi qu'une reprise trop écrasée de Briand (44e). La rencontre s'illustrait seulement par ses duels trop souvent à la limite de la régularité.

Piquionne ranime le match

La seconde période commença avec le même déchet : Mensah manquait sa remise en retrait pour Luzi et concéda un corner évitable. Sur le coup de pied de coin, Piquionne s'élevait le plus haut que tout le monde pour ouvrir la marque (0-1, 47e). Ce but était la meilleure chose qui pouvait arriver pour rompre le triste spectacle proposé. Ce fut effectivement le cas, avec des Rennais contraints de mettre les bouchées doubles pour défendre leur place sur le podium. Cependant, le jeu breton n'arrivait jamais à prendre à défaut la solidarité d'une défense monégasque pour une fois impériale. C'est donc sur coups de pied arrêtés que les locaux se montraient dangereux. D'une reprise acrobatique du droit, Leroy obligeait Roma à réaliser une parade de grande classe (63e). Il était imité plus tard par Marveaux sur un mini-corner (79e). Par ailleurs, Mensah (64e) puis Cheyrou (85e) étaient tout près de surprendre Monaco. En vain.

Venus pour défendre, les hommes de Ricardo n'ont pas réalisé de grandes prouesses malgré deux opportunités de tuer le match : une première fois, Bernardi - servi en retrait par Gakpé - butait sur Luzi (59e) avant que dans les dernières secondes, Leko ne se fourvoie devant Luzi (90e+4). A défaut d'être transcendante, l'équipe du Rocher a tenu grâce à un bloc défensif solide bien que bousculé en fin de match, et à une solidarité collective laissant entrevoir des jours moins brumeux pour Ricardo. L'horizon actuel est plus incertain pour des Bretons, décidemment pas à leurs aises à domicile, s'inclinant pour la seconde fois en quatre jours sur leur pelouse.

LA DECLA : Pierre Dréossi (entraîneur de Rennes)

"Cette défaite est difficile à avaler, d'autant qu'il n'y a pas eu beaucoup d'occasions de la part de Monaco. C'est dommage de faire autant d'efforts pour ça. Bon, le match s'est un peu emballé à la fin, mais c'était plus par obligation et quand l'ASM joue comme ça, avec un jeu dur, c'est difficile. Dans nos matches, on met très peu de but et quand nous sommes menés on se retrouve en difficulté. Nous sommes sur une mauvaise série, avec quelques blessés et des joueurs fatigués. Mais si j'ai bien lu, on est encore 3e. Je suis inquiet de nature. Il faut l'être mais ne pas être abattu non plus."

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