C'était un secret de polichinelle. Francis Gillot a été nommé lundi entraîneur du FC Sochaux, en remplacement de Jean-Luc Ruty, qui retrouve, lui, son poste de directeur du centre de formation. Le président du club doubiste, Jean-Claude Plessis (Photo L'Equipe), nous a expliqué les raisons de ce choix. Il estime que «la formation est quelque chose de trop important dans (son) club pour pouvoir se passer des services de (Ruty)». «Il ne fallait pas tout bouleverser», insiste-t-il.
«Jean-Claude Plessis, Francis Gillot s'est engagé ce lundi pour deux ans et demi...
Tout à fait. C'est le choix extérieur que l'on souhaitait, mais c'est un aussi un choix interne parce qu'il a tout de même passé sept ans au club. Il connait le fonctionnement, les joueurs, le staff... Son arrivée s'inscrit dans notre désir de se sauver tout en prônant la continuité. En ce qui concerne Ruty, avec qui j'ai discuté, je considère qu'il est trop important à la formation pour tout bouleverser. Gillot, c'était la meilleure solution.
Quel était le désir de Jean-Luc Ruty ?
Lorsque je lui ai demandé d'assurer l'intérim après le départ de Frédéric Hantz, il n'était pas très chaud, mais il l'a fait de manière intéressante. Il a ensuite, effectivement, été tenté de poursuivre l'aventure. Mais, comme je l'ai dit, la formation est quelque chose de trop important dans notre club pour pouvoir se passer de ses services. La raison a été plus forte que la passion. Il fallait stabiliser le club.
A l'époque, Francis Gillot avait quitté le FCSM en mauvais termes avec certains membres du staff. Qu'en est-il aujourd'hui ?
C'est une vieille histoire, qui est partie d'un quiproquo, d'une maladresse. On a en évidemment parlé, mais il n'y a aucune réticence des gens ici pour l'accueillir, comme il n'y a aucune réticence de Francis Gillot pour venir.
Pourquoi son arrivée a-t-elle tardé à être officialisée ? Les négociations ont-elles été compliquées ?
Non, pas du tout. Mais il fallait bien se rencontrer, négocier, discuter. En cette période fêtes, ce n'était pas évident de trouver une date où se voir. Et puis, maintenant, les entraîneurs ont des agents. Ça ne se fait pas en cinq minutes. Francis voulait avoir des assurances et qu'on se parle de vice voix. Ce qui est tout à fait normal.
Il arrive un peu comme le sauveur...
Je ne sais pas. Il arrive surtout comme quelqu'un qui vient faire son boulot avec passion. Moi, je crois que c'est avant tout le club et les joueurs qui vont tout faire pour se sauver. Et puis, sauver de quoi d'ailleurs ? On a un parcours d'Intertoto à faire durant la deuxième partie de saison pour se maintenir. Je pense qu'on a quand même l'effectif pour réaliser cette performance.
Y aura-t-il tout de même des mouvements lors du mercato ?
Peut-être... Mais Francis va d'abord voir les joueurs et les tester en Coupe de France. Il va également étudier ses besoins en fonction des joueurs qui vont partir à la CAN. Tout ce que je sais, c'est qu'on ne comptera que sur les joueurs qui ont envie de travailler.
A quel poste aimeriez-vous recruter ?
Il nous faut un attaquant, quelqu'un qui marque des buts.
Au rayon des départs, certaines rumeurs évoquent un intérêt du Mans pour Guirane N'Daw ?
Oui, mais ça, c'est non. J'ai eu le président Legarda qui a très bien compris que je ne voulais pas m'en séparer. »